Épuisée ! (titre provisoire)

marionnette à gaine, marionnette portée, théâtre d’objet
Ce projet prend racine dans deux sources : l’album de littérature jeunesse de Alain Serres : « Quand nous aurons mangé la planète » (éditions Rue du monde) et la citation attribuée au chef amérindien Tatenka Yotaké dit Sitting Bull : « Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas. » Et finalement la proposition se rapproche de la démarche d’analyse de cycle de vie d’un produit (norme AFNOR NF EN ISO 14040) mais sans jamais entrer dans une démarche scientifique et avec la folie et la liberté du théâtre d’objet et de marionnettes.
Au commencement, une marionnette à gaine derrière un castelet qui n’est autre qu’une « tente » tendue de noir, attend en râlant que le spectacle commence. C’est un jeune garçon, Richard, qui veut que les choses aillent vite. Sur le plateau il commente, il attend, et pour s’occuper, consomme, abîme et jette. Il s’immobilise car quelqu’un arrive.




Entre en scène la comédienne, avec son vieux vanity, qui constate les dégâts, ramasse un détritus et en cherche l’origine. Elle est accompagnée d’une marionnette à fil, un petit robot bleu.
De fil en aiguille et en connivence avec le public, elle va remonter à la source première de tout cela. Du biscuit aux ingrédients en passant par le magasin, l’usine jusqu’à la ferme et à la Terre. Du plastique d’emballage au puits de pétrole et à la Terre.
Construisant ainsi avec ses objets hétéroclites une maquette en coupe de l’écorce terrestre, posée sur un mange-debout. Cette maquette faite de bric et de broc, s’inspire des émissions de vulgarisation scientifique de la série « c’est pas sorcier« . Et puis vient la question : « Et si un jour on mange tout, si on épuise la terre… Et si y’en a plus ? » Alors en reprenant le fil inverse, la comédienne dépouille petit à petit la maquette en jonchant le sol de tous ces objets devenus inutiles. La Terre devient un désert. L’ambiance se fait pesante. C’est la descente vers un monde sombre et austère.
« A moins que ce jour là, il ne reste caché au creux d’une grotte, un enfant… »
La comédienne rentre dans la tente, « la grotte ». Elle redevient marionnettiste pour donner vie à une marionnette portée, celle d’un enfant « universel », qui représente l’espoir et la force de vie. Un chant porte l’enfant, alors que chacun met sens sur des enjeux environnementaux, et sur l’importance de ses choix.